La correction ? Etape indispensable avant de se publier.

La correction ? Etape indispensable avant de se publier.

Lorsque je me suis lancée dans l'aventure de l'autoedition, j'ai vu que ce statut etait critiqué pour son manque de professionalisme, notamment la phase correction. Tu as déja compris que la bêta-lecture était une première étape (lire l'article) et la correction est tout aussi indispensable. Quand certains auteurs choisissent de faire l'impasse dessus pour, essentiellement, des raisons financières, je trouve pour ma part que c'est un mauvais calcul. Car on a une seule chance de faire une bonne première impression. Et le fond de l'histoire peut être la plus géniale du monde, si la forme est truffée de fautes, cela perd le plaisir de la lecture au mieux. Au pire, cela dessert l'auteur pour tous ses livres ! Car cela lui fera perdre des lecteurs pour les suivants, c'est certain.

ST : Bonjour Dany, merci de m'accorder du temps pour expliquer ton métier. Qu'est-ce qui t'a amené à la correction ?

DA : Hello. C'est le hasard, en fait. A la base, j'étais DRH dans une grande entreprise donc ça n'a rien à voir. Mais j'ai toujours aimé la lecture. Lorsque mon fils s'est lancé dans l'écriture de son premier roman, il m'a demandé de le corriger pour alléger son budget. Mais on a beau maitriser la langue française, la correction est une véritable compétence à acquérir. Du coup, je me suis formée afin de l'aider au mieux.

ST : Tu as effectivement de belles certifications à ton actif.

DA : Oui, j'ai les niveaux Excellence pour la certification Voltaire et expertise pour celle de LeRobert. Enfin, je suis validée par l'EFLC, l'école française de lecteur-correcteur.

ST : Cela représente un investissement toutes ces formations ?

DA : Oh que oui. On parle de plusieurs milliers d'euros. Heureusement, j'ai pu utiliser mon CPF, ce qui m'a bien aidée.

ST : A la base, c'était juste dans l'optique d'aider ton fils ?

DA : En fait, je suis partie à la retraite et m'orientais vers mon autre passion, les chiens. Mais la formation d'éducateur canin que je suivais m'a fait réaliser que cela n'était pas pour moi finalement. Du coup, j'ai pensé à proposer mes services de correction à d'autres auteurs qui en avaient besoin.

ST : Comment as-tu fait ?

DA : Je trouve les romans à corriger via mon compte instagram. Grâce au bouche à oreilles. De mon fils au départ, même s'il ne disait pas à ses collègues que j'étais sa mère, puis par ces auteurs qui m'avaient confiance. C'est d'ailleurs comme ça que tu m'a trouvé, non ?

ST : Tout à fait ! Et je remercie Liz H Richardson pour sa recommandation !

DA : Par ailleurs, je travaille aussi pas mal avec John Lucas qui fait beaucoup pour les autoédités. Je corrige ses nouvelles bénévolement pour son magazine Le MAEG et suis en partenariat avec lui pour les auteurs inscrits sur son annuaire avec un tarif préférentiel, comme avec une autre association qui soutient l'autoedition. Je pense que ce qui fait ma pub, ce sont, outre la qualité de la correction😊, les échanges avec les auteurs et le fait que j’essaie toujours de les arranger quand ils sont un peu (ou beaucoup) en retard (je joue très souvent à Tétris avec mon agenda ! 😊), ainsi que mes tarifs et les délais de correction, rapides et fiables :  rendre un manuscrit corrigé 4 jours après l’avoir reçu est important afin de s’organiser pour les dates de sortie. Ce qui les rassure également, c’est le fait que je suis professionnelle, j’ai un SIREN et des CGV validées par une juriste, je suis certifiée Voltaire (988/1000 points !) et Le Robert, ainsi que par une école de Correcteur. Mes CGV et tarifs sont sur Insta, ce qui permet aux auteurs en recherche de se faire une idée, la transparence est également très appréciée.

ST : Comment expliques-tu qu'une personne ne puisse pas corriger son propre texte ?

DA : A cause de notre cerveau qui transforme le texte qu'il a écrit : il ne voit plus les fautes car il connaît l'histoire et corrige de lui-même les mots manquants par exemple. Alors qu'une personne exterieure les verra car son cerveau ne pourra pas corriger un texte qu'il ne connait pas. Pour la petite histoire, j'écris des chroniques que mon fils publie. Hé bien, c'est lui qui les corrige car je ne vois pas mes propres fautes alors que j'ai un oeil de lynx pour celles des autres.

ST : Je confirme. Malheureusement, malgré tout le temps que je peux passer sur mes textes, je suis toujours éffarée du nombre de corrections à faire que tu me renvoies...

DA : En sachant que, de toute façon, il en restera toujours une ou deux qui seront passées à la trappe aussi. Car on n'est pas infaillible. Mais oui, forcément, je sais que j'ai une vraie valeur ajoutée et cela me motive pour m'installer devant mon ordinateur tous les matins.

ST : A priori, tu travailles majoritairement avec des autoedités, c'est un choix délibéré de ta part ?

DA : Au départ, je n'ai pas vraiment pas réfléchi, j'ai juste accepté les demandes que je recevais quand je pouvais les intégrer dans mon planning de travail. Et puis, il y a quelques temps, j'ai été approchée par une maison d'éditions mais j'ai arrêté la collaboration assez vite. Car il n'y avait pas de communication : je n'avais aucune idée de quoi ni quand j'allais recevoir un texte à corriger. Dans la mesure où je veille à respecter un planning avec les autres auteurs en fonction de leurs besoins, ce n'était pas viable. En plus, ce que j'aime, c'est aussi la relation avec les auteurs et là, je n'en avais aucune.

ST : Il est vrai que souvent, tu as besoin de pouvoir demander des explications ou des précisions afin de corriger le texte au mieux.

DA : Tout à fait ! En Fantasy, il y a souvent des mots inventés et j'ai besoin de savoir si c'est un nom propre avec une majuscule ou pas par exemple. Idem, pour certains passages où il y a beaucoup de répétitions, je dois bien saisir le sens du mot employé pour pouvoir proposer le bon synonyme.

ST : Car dans ta correction, non seulement tu vas traquer les fautes d'orthographe et grammaticales mais aussi checker les structures de phrases, n'est-ce pas ?

DA : Dans la mesure du possible. Il y a parfois besoin de couper une phrase trop longue. Ou le sens d'une autre n'est pas clair. Tout ça, je le note. En revanche, je fais des propositions que l'auteur est libre d'accepter ou non.

ST : Moi, j'aime bien ta façon de procéder en faisant des commentaires/corrections directement dans le texte. Cela gagne un temps fou pour moi d'avoir juste à cliquer sur "accepter" ou pas. Et comme ça, je suis sûre de ne pas louper une correction contrairement à quand elle est faite directement dans le texte juste dans une autre couleur. Particulièrement pour la ponctuation.

DA : C'est un système que j'ai mis en place en discutant avec les auteurs et cela fonctionne bien d'après les retours que j'ai. En moyenne, ils mettent 1 à 2h pour corriger leurs romans avec ma façon de procéder.

ST : Tu proposes de la correction mais aussi de la relecture. Peux-tu expliquer la nuance que tu fais entre les 2 ?

DA : Alors la correction, c'est le travail de fond du texte brut. La relecture, c'est traquer les dernières coquilles d'un texte qui a déja été plus ou moins corrigé d'une façon ou d'une autre. D'ailleurs, je n'utilise pas les mêmes process. Pour la correction, c'est ce dont on vient de parler alors que pour la relecture, je travaille sur ma liseuse et envoie un pdf avec mes annotations. Et je n'ai pas les mêmes créneaux non plus. La correction, c'est le matin alors que je vais réserver la fin d'après-midi à la relecture car cela ne demande pas la même concentration. Et le soir je vais lire pour mon plaisir et faire mes chroniques pour partager mes avis perso.

ST : Cela explique les différentiels de tarifs qu'on peut trouver sur ta grille. Comment les as-tu établis ?

DA : Comme je soutiens les autoedités qui me font confiance, j'ai volontairement choisi d'avoir des tarifs assez bas pour le métier. Mais je peux me le permettre car je suis déja retraitée et que cette activité est un complément pour moi. C'est également ma façon de soutenir l'autoedition en étant très accessible.

ST : Et on te remercie pour ça ! Dernière question : as-tu un genre littéraire de prédilection ?

DA : En tant que correctrice, je ne selectionne pas un genre en particulier. Cela me pousse parfois à sortir de ma zone de confort mais je ne lis pas un texte de la meme façon qu'en tant que lectrice. Cela n'a rien à voir.

 J'espère que tu mesures au fil de mes articles tout le travail qui se fait dans l'ombre d'un roman ! Si tu veux toi-même publier un livre, je ne peux que te conseiller de faire appel au service de Dany pour le faire corriger en amont. Tu peux la contacter ici. Attention, elle travaille avec plus d'un cinquantaine d'auteurs et son agenda se remplit vite, donc pense bien à anticiper ta demande sans forcément avoir fini ton roman. Par exemple, j'ai retenu les créneaux pour mes sorties de septembre et d'octobre dès le printemps alors que je n'avais écrit que le 1er jet de chaque.

N'hésite pas à me dire en commentaire si mon article t'a plu :).

nb : tarifs 2023

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