Comment ai-je écrit mon premier roman ?

Comment ai-je écrit mon premier roman ?

Quand je me suis “dévoilée” à mon entourage en annonçant la sortie de mon premier roman, j’ai eu la même réaction générale : "Sérieux ? Comment as-tu fait ? “. Et la vérité, c’est que je ne saurais pas vraiment expliquer ma “méthode” car tout ce que j’avais “étudié” et planifié est parti en cacahuètes dès le chapitre 3 !
Parce que bien sûr, je me suis renseignée, je me suis formée, j’ai analysé ce que faisaient d’autres auteurs que je suis à titre personnel… Et ai trouvé tout et son contraire ! Car ce qui fonctionne pour l’un, ne s’applique pas à l’autre ! Il y a de grandes lignes directrices mais au final, on est seul devant sa page à la recherche de ce qui marche pour soi. J’aurais parié sans hésitation que je serais une autrice “architecte”, à savoir pensant toute l’histoire dans le moindre détail contrairement au “jardinier” qui se laisse porter par l’inspiration d’une idée naissante sans l’approfondir avant.
Par blague avec moi-même, j’ai décidé de commencer à écrire mon roman le 1er avril. Et pour me motiver, j’ai participé au Nano Camp d’avril qui est un challenge d’écriture entre auteurs, où chacun se fixe un objectif journalier. Le fait “d’annoncer” aux autres participants sa volonté met la pression, mais crée aussi une émulation qui permet de tenir dans la durée. Pour ma part, je voulais écrire mon premier jet à la fin de ce défi. Pour cela il fallait que j’écrive 5000 mots/jour, ce qui à priori est une barre haute, même si je n’en avais pas vraiment conscience au départ ! Je me suis donc retrouvée “enchaînée” à mon bureau entre 12 à 18 heures/jour pour tenir cet objectif ambitieux. J’ai écrit 7/7, sans relâche, en faisant et defaisant parfois tout ce que j’avais écrit la veille, avec de ce fait, un nombre de mots à écrire deux fois plus important ces jours-là ! L’histoire m’obnibulait et me réveillait même la nuit au point que je me relevais pour écrire ! Le mois d’avril est passé dans un grand flou en dehors de l’écriture (vive Picard qui m’a bien aidée vis à vis de mes enfants pour éviter qu’ils ne meurent de faim…). Mais je ne sais comment, je me suis enfin retrouvée avec le mot “fin” le 30 avril à 14h32 : après avoir enregistré mon doc, je suis allée faire une sieste de 4 heures direct !
En ce qui concerne le déroulé de l’histoire, j’avais en tête une trame, puis une autre, et encore une autre… Pour finalement mélanger les idées et obtenir celle d’Oracle, Magie & Co. En théorie. Parce qu’au fur et à mesure de l’écriture, je me suis retrouvée à la fin de la journée avec quelque chose de totalement différent de ce qui était prévu ! Donc adieu trame et plan établi, bonjour l’inspiration freestyle à chaque fois que j’ouvrais mon document ! J’avais un “concept”, un début et une fin… mais entre les deux… mes personnages se “rebellaient” en ne faisant pas du tout ce que je pensais au départ. Certains se sont imposés en prenant de la place alors qu’ils devaient avoir un rôle mineur, et d’autres sont apparus de nulle part alors qu’ils n’étaient même pas censés exister ! Toutes mes recherches ont été à refaire au fil de l’eau…
Donc je me dois ici de présenter toutes mes excuses à mes auteurs préférés que j’ai parfois maudits parce que la suite de leurs séries n’était pas ce qui était annoncé de prime abord. Leur explication de “ce personnage voulait absolument que je raconte son histoire” me faisait lever les yeux aux ciel et pester dans mon coin… Maintenant je comprends ! Il faut peut-être le vivre pour le croire vraiment, mais c’est un truc de fou qui peut se passer quand le personnage est tellement “réel” qu’il prend la main sur l’auteur…
Et ce que j’avais parfois pris pour une “épreuve” (à savoir l’écriture) est en fait une vraie partie de plaisir malgré tout, comparé à la suite. Parce qu’il ne suffit pas de raconter l’histoire, il faut ensuite la relire et la corriger en terme de cohérence, de rythme, d’enchaînements. Il ya le découpage en chapitre, la mise en page, sans parler des fautes d’orthographes et de grammaire à réviser. Et puis les mentions légales, l’administratif, le positionnement prix, le choix des formats… Et la couverture ! Et le résumé ! Bref, tout un tas de questions et de points dont on n’a pas vraiment conscience quand on est focalisé sur l’écriture, et qui vous assomment quand vous vous dites “ça y est j’ai fini”…
Enfin, il y a la publication. J’ai choisi l’auto-édition parce que cela me permet de me lancer sans devoir attendre, car une maison d’édition peut mettre jusqu’à un an avant de vous répondre. Et parce qu’amazon offre une plateforme dédiée qui permet de tout faire soi-même. En théorie. Ca n’évite pas les heures d’apprentissage de l’outil et les prises de tête pour comprendre ce qui bugge alors qu’on a suivi toute la procédure à la lettre… Mais quelle émotion quand le message “votre livre est publié” s’affiche à la fin !
Pour finir, c’est la peur et les doutes qui l’emportent : maintenant que va-t-il se passer ? L’histoire va-t-elle trouver son public ? Suis-je légitime ? Vais-je réussir à écrire d’autres romans ?
Les montagnes russes émotionnelles n’en finissent pas mais je m’accroche au plaisir de m’immerger dans mon univers d’évasion en esperant que les gens voudront bien s’y évader avec moi. Cette expérience ne m’a donné qu’une seule envie : continuer !
Il faut croire en ses rêves !
Et toi, qu’en dis-tu ?
Retour au blog

Laisser un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés.